L’Analyse de la Pratique Professionnelle (APP), se propose à toute personne, quelque soit son statut et sa fonction dans l’entreprise. Elle questionne entre autre les représentations, les attentes, les positionnements et les compétences mobilisés dans l’exercice de sa profession.
Objectifs
Espace de parole permettant aux professionnels de se regarder dans leur rapport à l’exercice de leur tâche. C’est un moment qui permet de comprendre et de mesurer l’impact de ses interventions et de ses attitudes, de réfléchir à la nature de son engagement.
Légitime, rassure et donne souvent la clé permettant de solutionner ce qui survient dans sa pratique. Garante de l’ouverture d’un espace sécure, lieu de rencontre de différentes individualités.
L’Analyse de sa Pratique Professionnelle doit permettre et favoriser la prise de recul, la mise à distance par rapport à l’action, doit être un lieu qui permette également tant la résonance affective que le raisonnement intellectuel.
Lieu où peut se faire la découverte du statut de « l’erreur », erreur de décision, donc la découverte qu’il ne s’agit pas de « faute », mais d’élément indispensable à tout apprentissage, à tout exercice et donc moteur de tout progrès. Pour les participants, c’est un moment privilégié pour éclairer leur savoir, leur savoir-être et leur savoir-faire.
L’analyse de la pratique devra également permettre de développer et d’améliorer les capacités à s’intégrer dans une équipe pluridisciplinaire et s’adapter aux groupes (travail partenarial ou interinstitutionnel).
Cette intervention aura donc pour objectif de rendre intelligible le sens des représentations et des interactions, et, ainsi de s’approprier une démarche réflexive d’élaboration (dynamiques relationnelles et interinstitutionnelles, enjeux individuels et institutionnels, représentations du rôle, de la tâche et des places occupées par chacun). Cela peut donner la possibilité d’engager un débat permettant de confronter entre les participants, les postes occupés et les postes perçus (dans leur dimension imaginaire) aux postes décrits, ceci afin de recentrer quelque peu des activités professionnelles diluées au sein de champs aux contours parfois confus.
L’analyse de la pratique ne peut avoir d’efficacité ou de bienfaits ressentis comme tels par les participants qu’à partir du moment où la personne est engagée dans un processus de pensée, de réflexion. Notion du temps donc, et non de l’immédiateté.
Méthodologie
Le premier temps :
- consacré à une « reprise de contact » depuis la réunion précédente. Ce temps est utilisé pour échanger des informations et des nouvelles de chacun des présents et à en donner sur les absents.
Le deuxième temps :
- exposé par un participant (voire 2 participants si le temps s’y prête) d’une problématique qu’il rencontre dans l’exercice de ses fonctions avec des interrogations et une mise en place de ses propres hypothèses (l’objectif est ici de l’aider, en lui permettant de s’exprimer le plus possible, tant par le verbe que par ses silences, à trouver lui-même la solution à la question qu’il se pose, et non de lui donner une réponse toute faite).
Le troisième temps :
- analyse de la problématique par les autres participants.
Phase d’exploration des éléments d’informations. Les faits sont questionnés, analysés à partir du ressenti, des réactions, des associations d’idées de chacun, animateur compris.
Puis vient la phase d’élucidation, où les participants proposent des hypothèses permettant de comprendre la situation, de mettre en ordre les savoirs dégagés en tant que théories de la pratique, de construire du sens.
Le temps de la synthèse : s’il le souhaite, l’exposant est invité à examiner ce qu’il retire de l’expérience et les hypothèses d’action qu’il tire de sa compréhension de la situation.
Et enfin, bilan de la séance par tous les participants.